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Nous sommes fin avril 1965, je retrouve la vie civile et par la même occasion mon job à l’A.G.R.R. où j’étais entré en janvier 1963 en qualité de liquidateur (calcul des retraites). Je suis nommé contrôleur (des dossiers calculés par mes collègues) quelques mois plus tard. C’est en mai 1965 qu’est entrée à l’A.G.R.R. celle qui deviendra ma
femme trois ans plus tard, Odette Archeri. Mais c’est à l’occasion de la fête
de Noël 1966 organisée pour le personnel que tout a commencé pour nous. |
l’Association Générale de Retraites par Répartition (A.G.R.R.)
est née en 1951. Elle fut l’une des premières institutions de retraite
complémentaire. Son activité s’est aujourd’hui considérablement diversifiée
pour devenir le groupe AG2R. A Reims, l’A.G.R.R. Champagne-Ardenne est née le 4 février 1956 (elle
s’appelait à l’origine l’A.R.C. : Association de Retraite
Complémentaire), en s’appuyant sur les Maisons de Champagne qui, dès 1953,
avaient désigné l’A.G.R.R. comme caisse de retraite complémentaire pour les
salariés de la profession. |
Nos fiançailles sont célébrées le 17 décembre 1967 |
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A la signature de la convention
collective de la profession en 1967, j’ai voulu me positionner et j’ai passé
un concours ouvert aux salariés de l’A.G.R.R. ayant fait la même démarche.
Arrivé premier sur une centaine de participants, la direction générale m’a
proposé une mutation à Paris, au service contrôle. Cette mutation est
intervenue en avril 1969, quatre mois après notre mariage. Salariée de
l’A.G.R.R., Odette a également obtenu sa mutation à Paris, au service
prévoyance. |
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Nous avons alors quitté
l’appartement que nous occupions à Tinqueux près de Reims, pour nous
installer à Saint Michel sur Orge (91). Ci-contre, avec mes collègues du service contrôle à Paris. |
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Grand moment de notre « vie parisienne », la naissance de
Sébastien, le 26 juin 1970 à la clinique de Savigny sur Orge (91). Fiers et heureux, nous sommes trois désormais, et l’évolution de
notre vie familiale va s’accompagner d’une évolution de ma vie
professionnelle. |
Apprenant qu’une réforme des structures de l’A.G.R.R. est à l’étude, je demande
un entretien avec le D.G. pour en savoir plus, et je lui fais savoir que je suis
prêt à participer à ce chantier.
L’objet de la réforme était celui-là : l’A.G.R.R. était découpée en une vingtaine de régions ou « sections administratives » dont le rôle était à la fois commercial et administratif. La nouvelle structure maintenait aux « sections » leur mission commerciale, et prévoyait la création de dix centres de gestion, un centre assurant la gestion correspondant à deux ou trois sections (qui deviennent « régionales ») selon les Régions.
L’un
des cadres du comité de direction a pris en charge cette opération, et j’ai été
nommé à ses côtés après une formation à l’ensemble des métiers administratifs
de l’A.G.R.R.
Cette nomination entraîne un nouveau déménagement le 1er octobre
1970 à Chartres (28) où sont situés les services centraux de l’A.G.R.R. De son
côté, Odette obtient également un poste à Chartres, dans un nouveau service de
prévoyance destiné aux retraités.
Dès mon
arrivée à Chartres, ma première mission a été de définir une organisation type
pour les centres de gestion et de calculer les effectifs en personnel
nécessaires, puis d’organiser les transferts de tâches entre les sections
régionales et les centres de gestion. J’ai également mis en place les tableaux de
bord, et participé à la conception des outils de contrôle informatiques.
Dans un
deuxième temps, j’ai contrôlé les centres de gestion : l’organisation en
place était-elle conforme aux souhaits de la direction ? Les transferts
s’étaient-ils déroulés dans de bonnes conditions ? Le personnel en place
permettait-il de faire face aux volumes à traiter ? Quelle était la
situation des centres après ces quelques mois de fonctionnement ?
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Une année
1971 professionnelle très chargée, avec notamment de nombreux déplacements. Mais cette année sera également très riche sur le plan personnel, car
elle voit notre famille s’agrandir, avec la naissance de Céline le 14
décembre. Sébastien vous présente sa petite sœur Céline |
Nommé
cadre le 1er janvier 1972, j’ai mis en place deux nouveaux services.
Tout d’abord un service « d’assistance technique » destiné à aider
ponctuellement un centre de gestion qui en faisait la demande, puis un service
de « pré instruction » des dossiers de retraite. Ces deux missions se
sont déroulées en 1972 et 1973. Elles ont été pour moi une première expérience
d’animation de personnel.
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Sébastien et Céline à Chartres Décembre 72 (photo de gauche) et mai
1973 (photo de droite) |
Née à Chartres le 28 octobre 1973, Sylvie est
accueillie avec bonheur par ses parents bien sûr, mais aussi par Sébastien et
Céline (photo ci-dessus, à Chartres en avril 1974)
Le 1er
janvier 1974, je suis nommé directeur du centre de gestion de Chartres, pour un
intérim de 6 mois, avant d’être nommé au centre de gestion de Lille, le 1er
juin 1974.
Nouveau déménagement, nous nous installons dans notre nouvelle ville au
mois de juillet.
A l’occasion de cette deuxième mutation, Odette décide de ne pas
reprendre d’activité salariée pour se consacrer pleinement à nos trois enfants.
Directeur
du centre de Lille à la tête d’une cinquantaine de personnes, j’avais en charge
le recrutement et toutes les relations avec le personnel (notamment les
réunions des délégués du personnel), l’établissement et le suivi du budget de
fonctionnement, et bien entendu le suivi administratif des services.
Deux
évènements ont marqué cette période de ma carrière : d’abord en 1975 un
changement de locaux avec tout ce que cela comporte (recherche des locaux,
agencements, achats de matériel, information et négociation avec le personnel,
etc.), puis un an plus tard avec la mise en place des premiers terminaux
connectés au site central de Chartres. Il a fallu convaincre, rassurer, pour
que ces nouveaux outils soient acceptés.
Inauguration des nouveaux locaux du centre de
gestion de Lille
par le maire de Lille, Pierre MAUROY
Sur un
plan privé, nous apprécions la vie lilloise. Nous découvrons une ville très
belle, animée, agréable à vivre, et dès les premiers jours, nous savons combien
la réputation d’accueil et de convivialité des « gens du Nord » n’est
pas usurpée.
Sylvie, Sébastien et Céline Lille – janvier 1975 |
Dans le parc du Bol d’Air Tourcoing - Printemps 1975 |
La Région, avec la Belgique toute proche, est riche aussi de
promenades, et c’est un régal pour les enfants…
La Panne (Belgique) – Mai 1976 |
Bois de Phalempin – Hiver 1978 |
C’est
aussi à Lille que j’attrape le virus « associatif » qui me conduira
plus tard vers un engagement politique. Les enfants fréquentent l’école Lavoisier et dès
la première année, je me retrouve président de l’amicale des parents d’élèves.
J’anime ici la kermesse de l’école
Au cours de ces années, notre vie familiale nous amène à souvent faire
le voyage vers Reims où réside notre famille et à Mandelieu, près de Cannes
(06) où habitent ma mère et ma sœur.
Reims, Noël 1973 |
Cannes, mai 1975 |
Sur un
plan professionnel, l’A.G.R.R. crée l’A.G.R.R.-Prévoyance en 1977 et le
développement important de cette nouvelle entité juridique entraîne la création
de nouveaux centres de gestion dédiés à la Prévoyance. Après Chartres, c’est
Marseille puis un projet de création est envisagé à Reims.
Je fais
bien entendu acte de candidature pour deux raisons : professionnellement,
c’est l’attrait de la nouveauté (un nouveau métier mais aussi de nouvelles
structures) et le « challenge » que cela représentait.
L’A.G.R.R.-Prévoyance, c’était une nouvelle aventure, et je voulais y
participer.
Mais c’est aussi le plaisir de retrouver Reims où j’avais commencé ma
carrière, ville dont ma femme et moi sommes originaires et où nous pouvions
retrouver notre famille. Il n’était donc pas possible de laisser passer cette
opportunité.
SUITE de la
Biographie : Retour à Reims
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